Un réveil dans le noir

La journée était aussi maussade que d'habitude et le ciel ne donnais qu'il faible reflet de lune encore clair en pleine journée ,et comme si cela ne suffisais pas il pleuvait des corde.
Il devais être presque 10h quant je me décida de sortir ,je n'avais pas pris de parapluie ,je laissais simplement toute les larmes du ciel me tomber dessus pour ressentir encore plus le mal être de cet endroit ,l'endroit tout avais fini...

La suite est sans importance ,elle se passe dans un taxi en direction de cette faculté ,somme toute incroyable de par sa grandeur ,ce qui semblais légitime au vue de la brochure mais le plus incroyable est que une fois sortie de ce taxi j'en oublia mes bagage ,un pois de trop sans doute...

Ma première incursion était aussi effrayante que j'aurais pu l'imaginer ,vide entièrement vide sans donner un soupçon de vie dans le moindre recoin de la pièce ,les lumière éteinte cet endroit semblais me convenir ,me fondant dans le décor avec les yeux caché par mes cheveux mouillé ,a y penser j'aurais du faire actrice dans des film d'horreur...

Il y a quelqu'un ?

Et je n'eut que pour seul réponse un écho et un silence qui vous glace le sang ,seul la pluie se fracassant dans les différente fenêtre fessais espérer un brin de vie ... celui de la pluie.

"Ouaaahhh !"

Lysandre se réveilla avec l'averse, frais comme un gardon alors qu'il n'avait dormi que quelques heures. Il était arrivé la veille au soir, très tard. C'était une idée de ses parents d'entrer à la fac le week-end. Pour repérer, s'installer. Le jeune garçon n'en était pas gêné. Grattant ses cheveux roux emmêlés par le sommeil, il tourna la tête vers la fenêtre et remarqua la pluie qui tombait du ciel gris.

"Flûte, il pleut. Je ne pourrai pas aller faire un tour en ville aujourd'hui. Je vais visiter le campus à la place. Oui, c'est une bonne idée..."

Bondissant hors de son lit, Lysandre s'extirpa de son pyjama pour enfiler ses vêtements de la veille, un tee-shirt bleu trop large et un jean délavé et déchiré. Enfilant ses bracelets et ses colliers, il continuait de parler seul, à mi voix et le sourire aux lèvres :

"Comme ça, je pourrais rencontrer des gens sympas. Peut-être des élèves de ma classe et des professeurs. Ça serait bien que je tombe sur le prof de danse. J'espère qu'il n'est pas trop stricte et qu'il a le sens de l'humour. C'est important, le sens de l'humour..."

A peine formulées, ses pensées coulaient de sons cerveau à sa bouche et fusaient quasiment sans interruption, dans une suite de phrases plus ou moins liées, parfois sérieuses et toujours teintées de joie. Quand enfin, il fut complètement habillé, il s'empara de son blouson fourré et s'élança hors du pensionnat en direction de la faculté, plein d'espoir :

"Oui, c'est ça le plus important : des amis ! Je veux me faire plein d'amis !"

Et commença pour le jeune danseur la découverte hasardeuse des locaux. Il passa devant la salle des professeurs et les salles de classes, sans oser y entrer encore, fit un détour par la cafétéria, revint sur ses pas pour jeter un œil timide à la salle de danse avant d'arriver à proximité du hall d'entrée. La pluie ne s'était pas calmée, mais il avait quand même pris la résolution d'aller se balader dehors. Tant pis pour ses vêtements. Mais alors qu'il avançait de son habituel pas vif, l'écho d'une voix féminine lui parvint :

Il y a quelqu'un ?

Lysandre s'arrêta, surpris. Tiens ? Pourtant il pensait être seul dans les couloirs à cette heure-ci. Son étonnement disparut presque aussitôt arrivé et il reprit son allure en direction du hall.

"Cool, je vais rencontrer quelqu'un..."

Il déboula dans le hall d'entrée presque sautillant d'excitation. Son regard tomba aussitôt sur la silhouette d'une jeune femme qui se découpait à contre jour devant les portes vitrées. Un rapide coup d'oeil lui apprit qu'elle devait avoir à peu de choses près son âge, qu'elle avait un bracelet original et que ses cheveux étaient teintés. Ce détail éveilla aussitôt son enthousiasme débordant :

"Oh ! Chouette ta coupe de cheveux. J'aime bien la couleur et le dégradé. Ça te va bien."

S'approchant d'elle, il passa aussitôt du coq à l'âne avec son grand sourire d'enfant :

"Salut ! Moi c'est Lysandre. Toi aussi tu viens d'arriver ? Moi j'ai eu le temps de visiter un peu les locaux. Ils sont vachement grands et ils ont l'air très bien équipés. Enfin ceci dit, pour une fac de cette réputation c'est normal. Et toi, c'est quoi ton nom ?"

le moins que l'on puis-ce dire c'est qu'elle avais de l'énergie a revendre ! Cette fille semblais tout positiver ce qui m'exaspérais ,comme peut t'ont aimer la vie a ce point !
Elle dit son nom dans la foulée mais je ne tendit pas l'oreille pour autant ,déjà a sa première phrase j'avais arrêtée d'écouter les balbutiement enfantin de cette fille etrange ,mais même comme sa elle avais bon gout ,certes mes cheveux et mon style n'avais rien de très folichon mais elle l'avais remarquée c'était une preuve en quelque sorte que cette fille n'était rien de plus qu'un produit de la société ... une de plus.
Dans un ton las et presque glacial en adéquation avec l'ambiance de la sale je lui demanda non sans une pointe de sarcasme une pic dont j'avais le secret.

Dit moi sa t'arrive d'arrêter ce qui te sert de bouche ?

je me pencha sur elle ,m'approchant un peut trop même ,avant d'agripper violemment la mâchoire et faire bouger sa tête comme un pentin

une vais poupée de cire regardez moi sa...

mon sourire s'afficha insistant avant de la relâcher.

Prend mes bagage !

Au font sans être si méchante je voulais simplement faire payer a la société ce qu'elle m'avais fait vivre...

Lysandre s'arrêta un instant, pour sourire. Il avait l'habitude de cette réponse. Depuis le temps, elle ne le blessait même plus. Enfin, presque.

"D'habitude, on a plutôt tendance à me dire 'Ta gueule !'. Au moins, tu es originale. En plus d'être direct."

Parce que les autres attendaient toujours un peu, par politesse, avant de lui dire de la fermer alors que la plupart du temps il les énervait dès le début. Lysandre se savait insupportable, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il fallait qu'il parle. Toujours.

Entre temps, la fille aux cheveux teintés lui avait attrapé la mâchoire pour examiner son visage sous toutes les coutures. Sous le coup de la surprise il se laissa faire, mais remarqua :

"Tes ongles me font mal... Je suis vraiment aussi expressif qu'une poupée de cire ?"

Cette dernière phrase dite avec une pointe d'amusement dans la voix. Heureusement que toutes les poupées de cire ne parlaient pas comme lui. Les musées seraient peut-être encore plus désertés que maintenant. Encore que ça l'amuserait, lui.

La fille le relâcha et sourit un instant. Un bref instant avant de lui ordonner de porter ses valises. Pourtant, Lysandre le lui rendit en deux fois plus large et saisit ses bagages sans protester.

"Si ça peut te rendre service... Où est-ce qu'on va ? Je ne sais pas si tu es logée à l'internat ou si tu as ton propre appartement en ville. Ça serait vachement pratique pour sortir le week-end end. Mais tu préfères peut-être attendre que la pluie s'arrête..."

Il attendit un instant après qu'ils se furent mis en route, comme hésitant. Avant de se décider à remarquer :

"Je te trouve un peu amère comme fille. C'est dommage..."

Au détour d'un couloir, un i-pod sur les oreilles, Théo, le chaton de Dante Trigger sur l'épaule, on pouvait entendre le râle des guitares de Cries In Vain, le morceau qu'il était censé présenter à sa classe de quatrième année à la fin du mois, le professeur Damien Senna, accessoirement directeur de la faculté Octave Téhör se rendait à l'accueil de l'établissement pour récupérer des papiers en loge. Le hasard voulu que deux élèves soient présents. Au moment ou il se retrouva face à eux, la sonnerie d'arrêt des cours pour la pause d'une heure retentis dans toute la faculté. Cette fois-ci, c'était All My Life de Foo Fighters.
Le pas de ses chaussures sur les carreaux de l'entrée suivait le rythme de la guitare de Dave Grohl, et on aurait presque dit que ses cheveux volaient au ralenti...

" Salut les jeunes. Ça va comme vous voulez ? "

D'un œil fin et rapide, il les inspecta tout les deux. Aucun aspect dangereux, mise à part des marques d'ongles dans la mâchoire du garçon, et pas non plus de problèmes vestimentaires. Il n'avait pas l'air de fumer, elle si. D'avoir bu, ou de se droguer, non, ou peut-être la fille qui avait un air très renfermé quoi qu'assez charmeur.

" Je suis prof' et directeur de la fac', si vous avez une question, venez taper à mon bureau. C'est toujours ouvert aux élèves. "

Il sortit une cigarette de sa poche et vérifia l'heure. Dante lui avait donné rendez-vous à côté du parking, à l'abri, et Théo s'impatientait de ne pas voir son maître. Il miaula pour signaler son expectative une fois de plus. Levant la main, Damien pointa son doigt devant le museau de l'animal.

" Si vous cherchez l'internat, c'est pas ce bâtiment, au fait." avait-il sortit en voyant les affaires de la fille aux bras du garçon... Mais ce visage lui disait quelque chose : Cette fille était en section musicale, en chant, si ses souvenirs étaient bons...

" Ah, mais tu es Miss Kain. Je crois que ta prof de chant sera Miss Dreamslayer, cette année, bonne chance, tu en auras besoin... "

A ces mots, il s'apprêtait à sortir pour rejoindre Dante avant que les griffes de Théo ne lui arrachent la totalité de l'omoplate.