Mye? [libre.]

Assise. Elle les observe. Eux, ceux qui on encore le coeur qui battent. Comme elle. Mais aussi "lui", à côté d'elle. Elle a froid quand "il" est là, mais c'est pire si "il" ne l'est pas.
Le soleil se lève. Elle lit. Il doit être environ 10H30. Tout compte fait, la matinée à commencer depuis quelques temps déjà. Pas ses cours. Son professeur d'arts plastiques est malade. Comment elle le sait? C'est "lui" qui lui a dit. Et là, "il" lit par dessus son épaule, et "lui" caresse l'épaule quand "il" a finit, pour qu'elle tourne la page. C'est comme si un glaçon se frottait à sa peau quand "il" fait ça, mais elle ne trouve pas ça déplaisant.
Elle lit, son livre en main, une feuille blanche sur son livre de cours, lui même sur la table. A nouveau, elle cligne des yeux, tourne la page et observe les autres. Ils travaillent, certains chuchotent et rient, et d'autres se tiennent la main sous la table. Elle aimerait qu' "il" lui prenne la main; parce qu'elle l'aime bien. "Il" est gentil avec elle. Mais elle ne l'aime pas assez pour se dire amoureuse de "lui". Elle frisonne, attrape son crayon et ecrit dans un coin du livre. "Misery, pourquoi ils ne te voient pas?", et elle pose son crayon. "Il" lui chuchote qu'"il" ne sait pas, et qu'"il" a finit de lire.
Elle tourne la page.
"Lui" se lève. Il porte un pantalon en cuir, un débardeur blanc avec un logo "Hell-Come" et sa peau blanche-bleu semble douce comme celle d'un mort. Elle le regarde, avec ses grands yeux, et le visage de Misery s'illumine, avec un vrai sourire. "Sa" bouche, son nez sont tout à fait normaux. Ses cheveux noirs, coupés aux oreilles, cache une partie de ses yeux, et Elhone trouve ça dommage. Il a les plus beau yeux du monde. Non par leur couleur, mais par leur formes. Misery lui dit qu'il va faire un tour, et elle lui répond d'un battement de cils. Et Misery lui tourne le dos en sortant.

Elhone se lève, range ses affaires, les met dans son sac, se tourne et commence à elle aussi se diriger vers la sortie. Elle regarde d'abord en face, puis regarde une de ses chaussures, avec une passion assez étrange: elle vient de voir que sur celle ci se trouvait un petit insecte, du type sauterelle, et elle l'analyse en avançant, concentrée sur ses chaussures... Vert, de taille réduite, fragile et bougeant ses antennes qui...
Un choc. A force de regarder ses pieds, on finit par se cogner. Elle tombe, l'insecte s'en va, et c'est à présent sur le sol qu'elle est assise, un peu sonnée. Une voix peste en face d'elle. Elle vient de cogner dans quelqu'un.
Elhone lève les yeux et regarde qui cela peut être...
Elle est relevé, et soulevé. Le type la tien pour son col, et commence à l'insulter.

"Toi, sale petite c****, tu va me le payer!"

Elhone voit une tache de café sur sa chemise blanche. Elle le regarde d'un air désolée, ses lèvres bougent en formant un "désolée, j'ai pas fait exprès", mais aucune mot ne sort. Il ne comprend pas. alors il lui donne une baffe. Elle garde cette fois-ci le silence. Pourquoi personne ne l'aide...?

Douce matinée à la faculté. 10H Dylan venait de se lever, n'ayant pas cours le matin ce jour là. Il se doucha, se parfuma, s'habilla avec un fut' noir, ses rangers, passa un grand T-shirt de Six Feet Under, ajusta son sempiternel bandana noir sur son crâne, se jeta son trench coat sur les épaules, enfila ses mitaines et mit ses bracelets à piques puis sortit.

Le temps de faire tout ça qu'il était déja la demi, sans encore avoir avaler quelque chose. De toute façon, Dylan ne mangeait jamais le matin. A coté de sa porte il attrapa sa house de basse.

Arrivé dehors il prit son I Pod, se vissa les écouteurs sur les oreilles, selectionna Gimme de Alice Cooper, la mit en répétition et se prépéra à affronter le monde extérieur.

*Allez mec, en avant pour de nouvelles aventures!*

Alors qu'il marchait, il remarqua deux trois regards de nanas qui pouffaient, les joues qui commençaient à prendr eune couleur rougeatre, les yeux plissés et des mains pleines de doigts, aux ongles éclatant de vulgarité manucurale, devant la bouche.

"Toi, sale petite c****, tu vas me le payer!"

Cette phrase éclata non loin de l'endroit où se trouvait Harris. Il tourna la tête en direction du clash pour contempler une espéce de grand crétin, enfin grand, par rapport à la pauvre fille qu'il menaçait et qui avait plus l'air de vouloir s'effacer du monde que de chercher la bagarre.
Un signal d'alarme résonna dans la boite crânienne du jeune homme. Typique du genre d'attitude qu'il détestait : le bizutage, l'agression du plus faible.

Il se rendit sur les lieux.

Dylan se trouvait maintenant dans le dos du belliqueux personnage. Il lui tapota sur l'épaule.
Le gars tourna la tête.

-S'cuze moi, mec, j'peux t'aider?

Le type n'eut même pas le temps d'articuler quoi que se soit qu'un poing vint s'abattre sur sa face, l'envoyant refléchir par terre à sa condition.
Dylan tendit la main à la jeune fille pour l'aider à se relever.

-Tout va bien?

La journée était calme aujourd'hui. Les cours ne commençant qu'à 13h pour elle, Rayne se laissait aller a l'oisiveté. Elle était à la cafétéria, dans une des ses plus belles robes corsets, sirotant un verre de vin tout en lisant une partition. A vrai dire, elle s'imaginait la musique que pouvait donner les notes dans sa tête. Puis elle attrapa un stylo plume et entreprit le projet de modifier ce morceaux a sa façon, avec des violoncelles, histoire de rendre tout ça à son gout. Elle marqua une pause dans ses ratifications, et leva la tête vers la porte d'entrée de la cafétéria, remarquant la masse d'élève innocents et naïfs, qui se pressaient pour se retrouver ou déjeuner en retard. Certains sortaient même des instruments divers et variés, guitares, trompètes, elle apperçut même une caisse claire. C'est dans ces moments la que sont violoncelle lui manquait. Son Stradivarius personnalisé avec vernis noir... Mais elle l'avait sous la main. Une énorme housse était placée a sa droite, appuyée contre la table, et le fait de le regarder lui donnait envie de le sortir. Mais ce n'était pas le moment, ce n'était pas le...

"Toi, sale petite c****, tu vas me le payer!"

Bien que cela ne l'interessait qu'à moitié, elle tourna les yeux vers ce qu'elle venait d'entendre. Une espèce d'asperge venait de rentrer dans une fillette, qui par le choc, venait de renverser son café sur sa chemise auparavant immaculée. Sa qualité de prof lui disait qu'elle devait observer ce qui allait se passer, bien qu'elle ait déja une idée de ce qui allait arriver. Elle s'allongea sur son dossier, passant un bras derrière le dossier et tapotant de l'autre main sur la table.

Puis, a sa surprise, un garçon venait de remarquer la scène, alors que tout les autres ne faisaient qu'observer la scene ou détourner le regard. Il lui tapota l'épaule et lui dit quelque chose dont l'ouie de Rayne ne lui permettait pas d'entendre. Mais avant d'entendre l'argument du premier, celui qui venait "régler" la situation lui décocha un magnifique crochet, qui vint fracasser le nez du légume. Il s'effondra sur le coté, se tenant au mur, et tenant aussi son nez par la même occasion.

Le second garçon, au bonnet noir, se pencha vers la fillette, et devait certainement lui demain comment elle allait.

Pendant quelques secondes, Rayne hésita à se lever pour aller voir ce qu'il se passait, puis elle pivota sur ses talons, presque a contrecoeur et s'élança vers les deux élèves. Elle se planta devant eux et les toisa de toute la hauteur que lui conférait ses talons hauts, attendant leur réaction. Elle ne détourna pas son regard pour observer la marre de sang que se formait depuis le nez de l'aggresseur.

" Et aller, ça r'commence. "

Dante Trigger venait juste d'ouvrir les portes battantes de la cafétéria et sa première vision fut celle d'un colosse soulevant une fillette avant de se faire exploser le nez par un autre élève. Y'a de quoi aimer cette fac', pas vrais ? Il avait pu reconnaitre Rayne Dreamslayer qui avait dissipé le troupeau qui entourait la scène par sa seule présence et qui attendait des explications des trois personnages...
Il se dirigea vers l'attraction principale des deux dernières minutes et se plaça face à Rayne, dans la même position.

" On va pas se la jouer à pile ou façe, Miss Dreamslayer... ? "

A ces mots, Dante adressa un clin d'œil à sa collègue. Il avait toujours pris pour jeu le fait de vouvoyer et d'appeler par leurs noms les autres professeurs devant les élèves. Dans la salle des Professeurs, c'est à peine s'ils étaient frère et sœur... Et dieu sait que devenir l'égal de Rayne Dreamslayer n'est pas de tout repos... Peut-être que ce duo au chant de l'an dernier les avait rapprochés... Quoi qu'il en soit, là n'était pas le problème actuel. Un surveillant qui avait été appelé arriva enfin à la cafétéria. Dante souleva le colosse, au passage mis à terre en un seul coup de poing, avant de le remettre sur ses pieds.

" A l'infirmerie avant tout, d'accord ? "

Le surveillant acquiesça d'un signe de tête et se dirigea vers la sortie du réfectoire.

" Bon maintenant vous deux, ajouta t-il en se retournant vers les deux élèves restant. "

La gamine n'avait strictement rien demandé à personne, et s'était vue tomber sur l'un des pire lourds de la fac', elle avait pas eu de chance et s'était retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Point. L'autre, c'était un de ses élèves. Dylan Harris, à qui il donnait des cours de Chant. Il avait appris que ce type ferais n'importe quoi pour aider les autres, donc, une "demoiselle en danger", y'avait pas plus facile justificatif de baston. En clair, c'était l'autre balourd qui avait tout fait foirer en s'emportant...

" Je vous les laisse, Miss Dreamslayer. "

Et c'est avec un sourire en coin qu'il alla en cuisine pour chercher un personnel et du matériel pour éponger le sang.

L'homme qui venait de la sauver d'une bonne correction la souleva lorsque sa main atteignit la sienne. Elle sentait sa joue et son arrière train. Ca lui faisait mal. Mais à vu d'humain, elle ne risquait plus grand chose. "Il" n'était pourtant plus là. Elle observa la scène, avec un silence déconcertant. Puis, ses yeux se posèrent sur l'homme. Elle aimerait lui dire merci. mais rien ne sort. Seule ses lèvres, sur son visage à l'expression désolé, semblant bouger, et on entendit pas un seul mot. Elle se sentait mal. Tout ce qu'elle voulait, c'était lui dire merci. Merci, juste un mot... Mais le silence est sa langue. Rien ne sort.Tant pis.
Un professeur les observait. Elle n'avait pas fait expres. Un autre, qu'elle ne connaissait pas, emena l'autre qui saignait. Elle n'avait pas fait exprès. Petit à petit , elle sembla de plus en plus frèle, comme si elle se resserrait contre elle même. Venant à peine d'arrivée, elle se faisait remarquée. Ce n'était pourtant pas sa faute! Elle ne regardait jamasi devant elle... Elle devrait, mais non. Regarder droit devant, c'est regarder les gens. Elle avait peur des gens.
"Pas fait exprès..." dit sa bouche sans émettre le moindre son. A nouveau, elle se tourna vers l'homme blond qui l'avait secouru. Ses lèvres se secouaient en bredouillant "Merci beaucoup... Je... Vous allez avoir des ennuis..."
Elle ne savait pas si il comprennait vraiment ce qu'elle tentait de dire, mais au moins elle aura essayer.
Et son regard se tourna vers la prof. Là, elle garda le silence.
La femme semblait un peu froide, et surtout, pas très commode. Elle resta planté là, comme une idiote. Misery ne reviendrait pas. Son courage non plus.

Alors que un attroupement commençait à se former autour du trio, deux professeurs vinrent gentiment leur tenir compagnie. Rayne Dreamslayer, premièrement, et là, Dylan se dit qu'il allait pas tarder à payer la f(r)acture, et Dante Trigger, son prof de chant, un type sympa.
Il aida la petite à se relever et elle baragouina un truc presque inaudible que Dylan comprit, ou plutôt déchiffra comme signifiant :

-Ici beau trou, loup aller voir les hinuits.

Bon... on va dire que c'est pas ça... Quand elle se fut relever, Harris se tourna vers Mme Dreamslayer, très droit et le visage froid, pour fournir la première explication avant même qu'elle ne demande quoi que se soit.

-Le gars qui court à l'infirmerie et dont j'ai refait la devanture était en train d'agresser la demoiselle que je vient d'aider à se relever. J'ai juste flanqué une correction à un type qui se croit tout permis, ne respectant pas les règles de l'établissement, et respectant encore moins le droit d'autrui à conserver leur totale intégrité physique dans des cas litigieux totalement minimes.

Il prit un temps, et se craqua les jointures.

-Bon allez, combien?

Il parlait évidemment des heures de retenue qui risquaient très fortement de lui pleuvoir dessus, pour aggression, puis aussi pour les conséquances, à savoir un nez cassé.

" Aucune. "

Sortit des cuisines, et accompagné d'une des ménagères en service, qui commença par poser son seau et sortir sa serpillère pour nettoyer le sang.

" Juste une chose, Dylan, viens avec moi. "

Il le pris à part et l'entraina plus loin.

" Je comprends parfaitement que tu aie besoin de la première occasion logique et légitime pour te défouler sur une brute épaisse qui n'est pas innocente, mais si tu pouvais éviter de foutre du boulot supplémentaire à nos dames de ménage, ça m'arrangerais, vois-tu, on va éviter de surcharger le directeur en paperasses... "

Baissant un peu plus le regard vers lui, il le fixa dans les yeux en tant qu'ami.

" Je peux compter sur toi, dorénavant ? "

Lui tapotant l'épaule comme pour faire signe qu'il n'attendait pas vraiment de réponse, il se redirigea vers le binôme féminin et s'avança vers Dreamslayer.

" Je prend en charge le jeune Harris, Mademoiselle Demna n'a fait que subir une agression et n'a rien à se reprocher. "

Puis d'un geste d'au revoir, il quitta la cafétéria, après avoir dit bonjour à un groupe d'élèves qui entrait à peine dans le réfectoire, tombant sur une "après-scène" de règlement de comptes, une fille qui ne comprenait rien à la situation, un garçon qui tirait la gueule, et deux professeurs présents ainsi qu'une marre de sang qui n'était pas encore totalement épongée...

Il s'en va. Il n'a pas compris. Mais elle si. Elle lui en devait une. Elle n'y connaissait rien, à leur monde. Cela faisait un an seulement qu'elle était revenue. Et pour un premier contact véritable, elle savait qu'il devait y avoir mieux. L'homme blond dit qu'elle pouvait partir. Voila tout ce qu'elle désirait. Rejoindre Misery. Qu'il la serre dans ses bras. Qu'il lui dise des mots qui calment, comme le ferait un grand frère.
Un signe de tête à "Dylan". Un autre pour madame "Dreamslayer". Elle se souviendrait d'eux. Elle le devait. Et puis... Un monde nouveau s'ouvrait à elle. Elle devait elle aussi lui ouvrit son univers. Puis elle tourna les talons. Où était-"il"? Elle avait besoin de le voir. Lui... Rien que lui... Misery, son seul ami...

"Misery, que serais-je si tu n'étais pas là...?"

La pensée la traversa un instant, et elle comprit que justement, il était son lien avec le passé, sa vie rêvée mais aussi son petit gardien de folie. Elle poussa les portes à deux mains, tel un cowboy sans chapeau et avec une paire de nibards, un sac sur le dos, à la recherche du criminel qui l'avait laissée seule un instant, un seul... Tiens, il y a un papillon. Il a des yeux sur les ailes. Juste au dessus de sa tête. Marrons, de petites antennes et de petites pat... Paf.
Une colonne. Qui a mit cette colonne au milieu de la route?! Se tenant le nez, elle s'éloigna, promettant de ne plus jamais se laisser distraire... Avant de revoir un nuage passer par la fenêtre.

L'intervention de Dante fut une vraie bénédiction pour Mlle. Dreamslayer qui n'avait de réprobateur que son air autoritaire. Elle n'aurait su quoi dire et se contentait de garder les apparences. Mais avant toute chose, elle regrettait que Dilan ait intervenu en plein jour. Après tout, si il y'a des comptes à régler, de par son intégrité, il aurait du les régler dehors. Vous savez, comme dans les films américains : les deux lascars se provoquent mutuellement pour impressionner la foule, puis vont dehors et règlent ca presque à l'amiable, pour enfin pouvoir frimer chacun de leur coté, en disant à leurs camarades que l'autre n'est pas prêt de recommencer. Pourtant elle sentait que Dilan n'était pas de ce genre prétentieux. Il semblait se ficher royalement de l'avis publique, et faisait ce qu'il lui semblait bon, tout simplement.

"Les gens ne sont pas tous fous" pensa Rayne.

Observant le sang au sol avec un léger sourire sadique, se remémorant le fulgurant impact nasal qu'avais subit l'autre abruti. Elle s'arracha à ses rêveries et fit un geste presque humain : elle s'avança vers le héros du jour, tandis qu'il regardait Dante partir, et lui posa la main sur l'épaule, comme celui ci avait fait quelques instants auparavant. Elle s'approcha discrètement à son oreille, de façon à lui sussurer :

"La prochaine fois, frappe plus fort, et à en endroit qui ne saigne pas facilement." dit elle en espérant que le jeune garçon avait compris son allusion pourtant transparente, avant de suivre les pas de Dante, en essayant de le rattraper.

Elle n'avait pas l'habitude d'avoir quelconque contact avec les élèves, mais elle sentait qu'elle avait du le faire. Elle tenta d'oublier tout en accélérant le rythme.

De la baie vitrée de la cafétéria, s'en été laissé la discrète obsevation de Molly Hales, noyée par le flot de curieux agglutinés dans l'espoir de n'avoir rien manqué du spectacle. Molly était assise à une table. Un café était venu corsser son travail, pénible au demeurant. Les maths ne sont pas vraiment son fort. Un moment de relachement, un type un peu plus loin qui colle une mandale à un imbecil de surcroit, rameutement des Profs de chant et d'une femme de ménage. Un peu de sang mais c'est la loi, on ne distribut pas des baffes à tirlarigot et surtout pas à une fille.
Molly demeurait silencieuse. Mains croisées, elle observait. Un signe, quelque chose. Un pretexte pour échapper à sa corvée scolaire. De toute façon, elle avait jetté l'aponge. Depuis bien longtemps, elle n'aspirait plus à rien. Son travail était devenu important mais son piano lui manquait. Quand Miss Dreamslayer quitta la cafétéria pour aller rejoindre le malandrin, Molly vit défiler la beauté d'une femme pourtant si froide, qui avait su l'impressionner à son arrivée. Certes, Molly avait un faible pour la grande élégance. Ces femmes qui, grandes d'âme et d'esprit, s'enjolivaient encore pour affréter quelque dicipline que ce fusse. Son ton imposant lui rendait le respect qui émanait d'elle quand elle parlait. Molly aurait voulu lui ressembler si elle n'avait pas été fragile. Elle arrivait à se rassurer en se disant que cette femme devait être plus malheureuse qu'elle, ce qui, bien entendu, ne devait pas être la cas. On se rassure avec ce qu'on a dans la vie. Miss Dreamslayer approche la trentaine et Molly va seulement fêter ses vingt-et-un ans. Quelques années qui font ou pas la différence. Des années qui n'empêchent pas Molly d'avancer à reculons. Jay est parti. Il faudra se le mettre en tête si elle veut réussir sa vie. Ou sauver encore les meubles...

"Vraiment, le café-chiotte de l'école est affligent, fit elle en soupirant. Vivement le cours d'EPF*.

L'attroupement de la baie vitrée s'était dispersé étant donné que le malandrin à la baffe perdue avait été emmené à l'infirmerie et que la jeune fille n'encourait plus aucun risque potentiel. Miss Dreamslayer s'empressait de rattraper Monsieur Trigger qui avait naturellement prit les devants, avant d'appercevoir la jeune fille se manger une colone de Buren dans la figure. Il faut dire que ces colones sont des oeuvres d'art, du Buren tout craché... Molly s'était plusieurs fois demandé quel était l'empafé terminé qui avait acheté du Buren pour le mettre en plein milieu d'une cafétéria.
Elle soupira. Elle fini par se lever, lissa sa jupe et se dirigea vers la jeune fille. Elle craignait que les rayures ne soit restées imprimées sur sa figure vu qu'a présent, elle regardait le ciel.

"Pas trop mal, tes deux baffes en même pas un quart d'heure?"

Elhone regardait Molly avec une sourir neutre. Molly l'aida a se relever.

*EPF : Expression Plastique Fondamentale... En gros, c'est le nom scientifique des arts plastiques poussés.

Elle éclate de rire en se relevant à nouveau. Une ou deux, c'est rien. Une et deux, c'est tout. Elhone arrete de rire, mais garde un sourire, déformé par celui de l'ange. Elle saigne. Le gout du sang qui lui coule du nez. Elle remet les mains devant son nez, avale le nectar sucré et apre qui en sort. Même pas peur.
Ses lèvres remues. Elle dit merci. Remarque l'acouttrement et le visage de la femme en face d'elle. Belle. Elle est belle. Ses yeux survolent le personnage en quelques instants, et son regard finit par ce planter dans celui de Molly. Elle sort un petit papier. Il y a déjà un mot préparé, à l'avance. Donne le papier. Ce genre de situation devait arrivée.

"Bonjour! Tu t'apelles comment? C'est où l'infirmerie?"

elle attend que la dame la regarde pour lui adresser un sourire. Un autre. Si elle est avarde de mot, elle ne l'ai pas de sourire. C'est tout ce qu'elle a. A donner... Et a prendre. Et elle espère une réponse assez rapide. Elle saigne... Ca dégouline...

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